Partageuse et partagée

Par Anonyme - 28/09/2021 20:00

Aujourd'hui, j'essaie d'apprendre à ma nièce à prêter ses jouets. Lorsqu'elle ne veut pas, je lui rappelle : "Partager !" Plus tard, on mange une pizza. Elle pique un bout dans mon assiette. Je lui fais les gros yeux, et elle me regarde et dit simplement : "Partager !" VDM
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Top commentaires

Excellent! Elle a bien raison, sur le coup!

Bah j'espère que tu as piqué sa compote ou son dessert.

Commentaires

Bah j'espère que tu as piqué sa compote ou son dessert.

Excellent! Elle a bien raison, sur le coup!

Le retour de flamme ! Au moins elle a assimilé le principe. Après tu lui piques une part de pizza. Partager ! Elle t'en pique un. Partager ! Ainsi est né le mouvement perpétuel.

N'importe quoi !! Tu veux un mouvement perpétuel et donc de l'énergie infinie ? Tu prends un chat et tu lui attache une tartine : youtu.be/jk3xBhqcjqY

silversmoons 21

Je ne sais pas quel âge elle a, mais elle risque de vous en faire voir si elle vous retourne vos leçons! ;)

William Chamont 6

Si ce sont ses jouets, pourquoi la forcer à les partager contre sa volonté, en faisant pression sur elle ? Elle n'a pas obligation de partager ce qui est à elle. Ce que vous faites, c'est purement et simplement voler temporairement des biens qui ne sont pas les vôtres en usant de mesures coercitives et en la culpabilisant. Ce que vous lui apprenez, c'est que tout peut être à elle tant qu'elle fait pression sur les autres avec l'injonction de "partager". Cela n'a rien à voir avec des valeurs d'empathies ou de solidarité/générosité. Il vaut mieux lui apprendre à respecter la propriété et la volonté d'autrui. Si elle partage, les autres seront plus enclin à partager avec elle. C'est un échange de bons procédés, un entretient de relations amicales, qui lui permet de jouir de plus que ce dont elle possède. Je ne pense pas aussi que ce soit à sa tante de lui apprendre de telles valeurs, mais à ses parents, et surtout à eux de décider quelles valeurs ils veulent faire apprendre à leur fille. Si les jouets ne sont pas à elle, mais une ressource mise à disposition à plusieurs enfants, ce n'est pas une question de "partage", mais de ne pas trop monopoliser les ressources. Par exemple pour un toboggan, c'est chacun à son tour, c'est respecter les files d'attentes. Pour des crayons, c'est mobiliser uniquement ce dont on a besoin sur le moment, mais un autre enfant n'a pas à venir lui exiger de "partager" un crayon qu'elle est en train d'utiliser. etc. Juste lui apprendre que l'utilisation de telles ressources est conditionnée au respect de certaines règles, ainsi si elle ne les respecte pas, elle ne pourra plus les utiliser. Qu'elle n'a pas un droit de jouissance des biens partagés/publiques supérieur aux autres enfants. Derrière, elle peut décider d'être gentille/généreuse, sans y être cependant contrainte. Une générosité forcée, n'est pas générosité. Mais lui faire doucement comprendre la réciprocité "tu n'aimerais pas si... alors ne le fait pas".

William Chamont 6

[suite] Lui faire comprendre que "ce que tu fais aux autres, les autres peuvent te le faire", "ne fait pas ce que tu ne voudrait pas qu'on te fasse". Tout en respectant la décision de chacun.

Un si long pavé pour tant de concepts erronés. Sa tante n'aurais pas le droit d'apprendre à sa nièce quelques notions de vie en communauté? Dans quel monde étrange vivez vous?

Et donc du coup les gamins des invités regardent ceux des hôtes jouer, ou alors ils s'occupent de leur côté avec ce qu'ils ont emmené. Wahou, la maison du fun.

William Chamont 6

@MadameDodue : C'est quand même dingue de ne pas respecter des notions aussi primaires de propriété. En effet, c'est tellement fun comme cela... pour peu que l'enfant soit jeune et le vive très mal, qu'il apprenne à exploiter ce nouveau concept qu'on lui a appris, ou qu'il apprenne que les règles sont à géométrie variable en fonction de se qui arrange les adultes au cas par cas (on partage TES jouets, mais pas les miens)... tellement fun. Mais en effet l'hôte n'a pas de jouets qui n'appartiennent pas à l'enfant, comme des jeux de sociétés, des feuilles de papiers... et les enfants ne peuvent pas jouer sans jouets. Une fois la relation de jeu commencé, l'enfant pourra montrer de lui même certains de ses jouets, sans qu'on le force. Si l'enfant ne joue vraiment pas, il y a un problème qu'il faut d'abord l'identifier au lieu de forcer l'enfant... C'est sûr que c'est plus facile de le forcer que de chercher à comprendre.

Williamsaurin: t’as jamais été enfant toi c’est pas possible. En plus tu biaise tout dans tes exemples. Quand on parle de partager des crayons y’a peu de chances que ce soit parce qu’elle utilise le crayon violet que les autres le veulent. Y’a plus de chances que ce soit un "Regardez-moi dessiner et touchez pas les autres crayons, tas de zèbres!" Et tu sais ce qu’il se passe quand un enfant refuse que les autres (invités) touchent à ses jouets? Et ben ils le prennent par la force. Sauf s’il y a une trop grande différence d’âge bien sûr. Il faut aussi apprendre à celui qui reçoit d’être accueillant que ça lui plaise ou non s’il veut pas qu’on lui casse ou vole des trucs.

William Chamont 6

@cenlikin : Dans quel monde étrange vivez vous où user de coercition pour voler les affaires d'autrui est considéré comme une "notion de vie en communauté" ? La vie en communauté, c'est déjà respecter les biens de l'autre, c'est respecter la volonté de l'autre. Ici, on apprend l'inverse à l'enfant. La vie en communauté, c'est aussi faire des choses pour l'autre, de son propre choix, pas parce qu'on y est contraint... une générosité forcée, n'est pas une générosité. On a des histoire d'enfants devenus grands qui ont très très mal vécus ces "partages" forcés de la part d'un tiers. Alors j'espère que l'auteur de la VDM n'est pas allé aussi loin, ou n'ira pas aussi loin, mais dans les cas dont je pense, cela est devenu une réelle force de maltraitance. Avec des cousins qui estiment que tout ce qui appartient à leur cousin, leur appartient (avec toutes les dérives que vous pouvez imaginer), et la tante/oncle qui forcent à "partager", même lorsque l'enfant commence à avoir plus de 15-18 ans. En grandissant, les jouets se transforment en un ordinateur, en de l'argent, etc. L'apprentissage de tels valeurs est le rôle des parents. Surtout pour des valeurs aussi bancales, que les parents pourraient ne pas approuver. Je ne sais pas dans quel monde étrange vous vivez, mais dans le mien, les parents sont les premiers à faire apprendre de telles valeurs à leurs enfants, et les tiers n'ont qu'à rappeler ponctuellement ces valeurs.

William Chamont 6

@Kaa04 : Je te rassure, j'ai été enfant, et j'ai partagé de nombreux de mes jouets de ma propre volonté. Par contre là vous m'inquiétez... apprendre à l'enfant à faire ce que plus fort lui demande sinon on va lui voler/casser ses jouets (et plus tard lui casser la figure) ? Vous vous rendez compte de ce que vous êtes en train de dire ? On se croirait revenir à l'âge de pierre ! Si un invité se comporte comme cela avec mon enfant, il ne reste pas invité très longtemps... Être accueillant ne signifie pas de partager de force SES jouets. Être accueillant, c'est s’occuper de son invité, de faire des activités avec lui. Cela n'implique pas nécessairement de tout partager. Si la nièce n'a pas invité les autres enfants, il ne faut pas aussi la forcer à être "accueillante", idem, c'est une situation qui peut être très très mal vécue. Des invités doivent être vu comme des camarades de jeux, pas comme une contrainte. Je ne biaise pas les exemples, au contraire, je n'ai fait qu'ajouter une limite/nuance à un exemple très large. Si les crayons sont SA propriété, elle n'a pas à les partager, c'est à la tante ou à l'hôte de fournir un autre jeu de crayons aux invités s'ils le souhaitent. D'autant plus que si les crayons sont SA propriété, et les crayons étant un consommable, l'enfant peut réellement très mal le vivre d'autant plus si les crayons sont un cadeau (noël/anniversaire). Si les crayons ne sont pas à elle, idem, ce n'est pas tant une question de partage, que de lui expliquer que les crayons ne lui appartiennent pas, et qu'elle ne peut les utiliser que si elle respecte des règles.

Whaou, quelle virulence ! Juste pour remettre une précision en place, peut-on rappeler la notion de "propriété" ? Qui est le réel propriétaire des jouets/crayons/etc. ? L'enfant, à qui l'on fourni tout ce dont il a besoin sans rien lui demander en échange, ou les parents, qui ont acheté ces jouets/crayons/etc. avec l'argent qu'ils ont gagné en travaillant ? Qui est donc légitime pour décider de qui a le droit ou non d'utiliser ces articles ?

William Chamont 6

@Djef Ray : Ce n'est en effet pas une question très simple. À partir du moment où l'objet est offert (par exemple anniversaire, noël) ou acheté par l'enfant, il est la propriété de l'enfant. Il est important d'avoir une bonne distinction pour l'enfant entre ce qui est à lui (par exemple dans sa chambre, transporté par lui), de ce qui n'est pas à lui (par exemple dans la chambre des parents), des objets qu'il peut utiliser librement (par exemple dans le salon, transporté par les parents). Il faut qu'il comprenne qu'il y a des objets sur lesquels il a le droit d'usus, d'autres où il a le droit d'usus et d'abusus, et enfin d'autres qu'il ne peut utiliser sans autorisation. Alors il est vrai que pour certains bien, les limites sont un peu floues. Les parents ont un droit de regard sur la manière dont l'enfant utilise ses possessions en tant que responsables de ses actions et de son éducation (par exemple temps de jeu sur une console vidéo). Mais il ne peuvent pas faire n'importe quoi, comme s'arroger le droit de propriété sur les possessions de l'enfant, par exemple donner l'objet à un tiers sans le consentement de l'enfant, vendre la possession ,etc. La Justice ne plaisante pas sur ce genre de choses, et même sur des cas plus légitime peut se montrer très sévère. Le droit à la propriété fait tout de même parti des droits de l'Homme, et la Justice ne transige pas sur ce genre de choses très sérieuses. Il est aussi nécessaire pour le bon développement de l'enfant, qu'il comprenne ces principes de propriétés, et qu'il ne se sente pas menacé sur les biens qu'il possède. Tous les enfants sont différents, certains ont besoin de plus de temps pour aller vers les autres, il ne faut pas que cela devienne une expérience désagréable.

Tout ce que sa tante lui a appris c'est qu'elle avait le droit de piquer de la nourriture aux autres dans leur assiète! Il faut vraiment que la tante revoie ses méthodes...

Non, elle a appris à .... suspense... partager! Bravo la tantine.

William Chamont 6

@cenlikin : files-moi 10 000€. "Partager !"

"Vous osez retourner mes propres sortilèges contre moi?!"

je crois que l'on a été nombreux à formuler ceci à la lecture