Ce commentaire est censé répondre au mien ? Je sais bien ce qu'est la "vraie" philo, je l'étudie cette année ^^ Si la "vraie" philo existe, ce n'est certainement pas en terminale qu'elle est enseignée...

Autant pour moi, étant en khâgne je l'étudie également, donc on a bien la même conception de la chose^^

Certes. Mais là tu parles de ton lycée, les L ont pas l'air de vraiment bosser chez toi, c'est dommage pour eux. Il ne faut pas généraliser non-plus. Et cette gué-guerre S contre L est vraiment ridicule, il y a des gens faits pour aller en L, d'autres S, d'autres ES, d'autres STG... il n'y a pas de "meilleure option". Et oui, il y a moins de débouchés en L, mais dans ce cas, à quoi bon faire des sciences et compagnie en S si on veut s'orienter vers les langues ? Aucune section ne bloque plus qu'une autre, il s'agit de bien s'orienter en fonction de son avenir

"je ne vois pas un L passait 10 h sur une question de litte qu'un S peut passer sur un exo de science" Eh ben tu vois mal. Très mal, même. Sans doute pas au niveau du lycée, mais après, on peut passer dix heures sur une question de littérature. Il m'est arrivé de passer quelques heures (et je suis loin d'être la plus sérieuse) pour une dissertation à la maison. Et ça se voit en prépa : les scientifiques ont des DS de quatre heures, si mes souvenirs sont bons (si un taupin pouvait éclairer ma lanterne, merci d'avance ^^), et les hypokhâgneux commencent par quatre heures, puis cinq, pour finir avec une khâgne avec des DS de six heures. Eh ouais. On est pas là pour jouer à "kicékalaplulongue", d'autant plus que ce sont des devoirs et des méthodes totalement différents, à tel point que c'est un peu bâtard de les comparer, mais dire qu'une question de littérature nécessite moins de temps qu'un exo de maths, c'est assez hasardeux... "et surtout une Methode tres RIGOUREUSE..." Et la méthode pour faire une dissert, c'est quoi ? De la rigueur, pure et dure. En litté : des parties équilibrées, avec un exemple par partie, exemples qui doivent être chacun d'une période différente et d'un genre littéraire différent si le sujet le permet, un plan en trois parties/trois sous-parties qui suit une logique bien définie, une introduction en trois parties elle aussi, une conclusion en deux. Et j'oublie les normes de présentation. Enlevons les exemples, et on obtient la méthode pour la plupart des dissertations. Eh, c'est pas parce qu'on parle de littérature ou de philo qu'on y va en hippie et qu'on rend des travaux pas construits. Donc, là encore, your argument is invalid. Les études littéraires, c'est autre chose que la Term L. Tout comme les études scientifiques sont autre chose que la Term S. Et puis que ça te plaise ou non, on a besoin de littéraires. Parce que (et maintenant c'est à moi de balancer sur les tranchées ennemies ^^) les scientifiques manquent de quelque chose que les littéraires ont : la faculté à s'adapter, le recul. Justement, vous avez la rigueur, nous on a la souplesse. Et certains métiers nécessitent de la rigueur, d'autres de la souplesse, et c'est comme ça. Il y a des jours où je regrette d'avoir fait L, parce que j'ai l'impression que les débouchés en S sont plus nombreux, et c'est un fait, ils le sont. Mais quand je vois des scientifiques s'aventurer dans des études littéraires ou de sciences humaines et s'exprimer maladroitement avec une orthographe douteuse (tout comme j'ai vu des ex-S en khâgne m'épater avec une culture et une finesse d'analyse assez incroyable...), eh ben je me dis qu'au moins, mes trois années d'études purement littéraires m'auront apporté quelque chose. J'arrête là, parce qu'on va finir par croire que j'ai un intérêt personnel à défendre la filière L. Et puis heart_aussie a raison : l'essentiel, c'est l'orientation. Malheureusement, c'est aussi la chose la plus compliquée dans les études, et celle où on est le plus mal conseillés, nous autres étudiants. Tant qu'on aura pas travaillé sur ça, en France, on continuera à se chamailler entre scientifiques et littéraires... [Et désolée pour le pavé, je vais aller me flageller...]

Je suis plutôt d'accord avec ce que tu dis (j'ai fait S mais j'ai toujours adoré écrire, lire, parler des langues étrangères... Si j'ai choisi cette filière, c'était pour mon futur métier.) sauf sur la faculté à s'adapter. Ce n'est pas vraiment mon fort, mais j'ai des amis qui sortent de S aussi qui s'en sortent pas mal du tout... Bref, je trouve cette guerre entre S et L complètement ridicule, on a bien le droit de ne pas aimer les maths ou les matières littéraires, mais franchement, il y a des difficultés dans les 2, il y a autant de gens sérieux et pas sérieux dans les 2... Le souci viendrait peut-être plus des profs et des conseillers d'orientation : - Tu es bon en maths ? Bah fais S alors ! - Oui, mais si j'aime pas les maths et que j'aimerais aller en L ? - Non, en S, t'auras plus de possibilités ! Et bam, un an plus tard, la personne en question redouble sa 1ère parce qu'elle avait pas la motivation... Donc VDM, je comprends très bien ce que ça fait (jsuis dans une filière où on doit bien être la seule fac à avoir tous les amphis remplis les jours de grève et/ou de neige...)

Je ne peux m'empêcher, c'est trop dur et pis vous l'avez bien cherché ! Y en a marre de cette guerre " S vs L " ! Sérieusement, comment peut-on comparer ce qui n'est pas comparable, bon sang ? A quoi ça rime et, surtout, à quoi ça sert ? Avertissement : le développement que je m'apprête à écrire est basé sur mon expérience personnelle, mon copain étant en TS maths et moi-même étant une littéraire. 1/ "Nous en S, on fait que des exercices trop compliqués alors que vous, en L, vous faites rien du tout." L'acquisition des connaissances scientifiques se fait par la pratique et par l'exercice, il est donc normal, à mon sens, que les élèves de cette section aient beaucoup d'exercices et de devoirs à faire à la maison. 2/ "Les L de mon lycée, ils font rien. Donc tous les L de France ne font rien. CQFD" La section L est une section basée sur la culture où chaque élève est responsable de la sienne. Tu ne veux pas lire La République de Platon ? Très bien mais ne viens pas te plaindre le jour du bac. En ce moment, je lis trois livres en même temps et il ne se passe pas une heure de philosophie sans que notre professeur ne nous cite un livre à lire pour le bac. 3/ "Les L, c'est que des glandeurs et des hippies. La preuve : pendant que je fais mon DM de chimie, eux, ils jouent de la guitare dans la cour et lisent du Baudelaire !" Comme le dit si bien mon prof de philo : ouvre ta gueule uniquement quand tu sais de quoi tu parles, ou passes pour un gros con. 4/ "Han mais de toute façon, la S, ça ouvre plus de portes alors hein, retourne à ton Balzac ! Sale hippie !" Encore une ineptie pure et dure, preuve que les présupposés ont encore une longue vie devant eux. Un ancien élève de TL de mon lycée a réussi sa première année de médecine du premier coup. Ce n'est pas le cas de tous les élèves de TL, d'accord, mais ce n'est également pas le cas de tous les élèves de TS. Combien de scientifiques sortent de la fac de médecine avec un diplôme ? En droit, il est vrai que la filière S ouvre plus de portes ( et encore ) mais, en fait ( = en acte ), il n'en est rien.

Punaise, si les S nous piquent le talent pour les dissert...Mais c'est la seule chose qui nous reste, un peu de pitié, que diable ! ;-) Bon, sérieusement, je suis comme Tamaago assez dubitative sur le raisonnement en philo. En prépa, je me suis payée un 4 en dissert de philo en appliquant un raisonnement tout ce qu'il y a de plus logique, mais pas, mais alors pas du tout moral (le sujet étant "Guerre et paix", je vous laisse imaginer quelles horreurs j'ai pu énoncer... -_-). Ce qui me conduirait à penser que le raisonnement ne fait pas tout. Après, c'est quelque chose qui compte, c'est certain, mais je ne pense pas que ça soit une qualité propre aux S, loin de là. Être capable d'avoir un raisonnement logique sur une question générale, c'est quand même la base de ce que l'on demande aux littéraires, et ça me paraît difficile de mener des études de lettres sans être capable d'élaborer un plan logique. Mais dès la Term c'est le cas : l'épreuve de littérature est une introduction à la dissert telle qu'on la fait en fac ou en prépa, l'épreuve de philo est une dissert, en histoire/géo on commence également à aborder cette méthode... Donc, non, vous ne nous enlèverez pas notre leadership sur la dissertation, nom de Dieu ! XD

Même pas, parce que mon 4 est intervenu en deuxième année. En première année, j'ai jamais eu la moyenne (la philo en post-bac, ça a jamais été mon truc, contrairement à celle en Term), mais je tournais à huit-neuf, ce qui m'allait très bien :-p Non, je pense que c'était vraiment le désir d'appliquer jusqu'au bout un raisonnement logique, ce qui s'est transformé en véritable sophisme : le conflit est inévitable, a dit Machin, l'homme est un loup pour l'homme, tout ça tout ça. Ajoutez à cela quelques arguments contestant la paix, et vous obtenez un magnifique "la guerre vaut mieux que la paix" qui n'a pas du tout convaincu mon prof. Enfin, c'était surtout une énorme connerie de ma part, un accident industriel comme on en fait peu (mais je suis assez spécialiste de ça), mais je pense que ça prouve que la logique ne fait pas tout. Il y a des raisonnements qui peuvent être extrêmement logiques sans pour autant être justes. Et que la justesse du raisonnement peut passer par une culture générale, historique et littéraire, qui n'est certes pas réservée aux L, mais qu'on développe peut-être plus en L qu'en S.