Une antisèche reste une antisèche, quelque soit le support. Son professeur a eu raison de le sanctionner.

Cela me "choque" un peu la banalisation de la triche que ton commentaire laisse transparaître, "personne n'a le droit de vous interdire d'utiliser absolument toutes les fonctions qu'elle possède" certes mais ici, on parle des fonctions de base de la calculatrice non ? Le simple fait d'ajouter des données issues du cours est pour moi de la triche, autorisée ou pas, cela revient au même à mes yeux, donc les heures de colle, on doit y aller, quand tu fais une faute, tu en payes les conséquences...

C'est aussi l'avis du Tribunal administratif de Rennes dans un jugement rendu en 1999 qui a rejeté la requête d'un candidat surpris en train de consulter sur sa calculatrice des données préalablement introduites dans celle-ci. Je me permets de citer l'article qui en parle, si ça peut éviter à certains non seulement de rater leur Bac mais surtout de se trouver dans l'interdiction de passer d'autres examens ou concours. "Sur le fond : l’intéressé ne peut invoquer pour sa défense ni sa bonne foi, ni l’imprécision de la note de service autorisant l’utilisation de calculatrices dans les épreuves écrites des examens de l’enseignement technique agricole, ni de conseils erronés qui lui auraient été donnés par ses enseignants sur l’usage des calculatrices. Dès lors que le candidat a introduit, grâce à sa calculatrice, pendant le déroulement de l’examen, des données textuelles précises susceptibles d’être utilisées directement pour répondre au sujet de l’épreuve et suppléer ainsi à ses défaillances, il doit être regardé comme ayant commis une fraude au sens de l’article R.811-174 du code rural, entraînant pour son auteur l’annulation de l’examen. L’autorisation d’utiliser des calculatrices n’a évidemment pas pour objet de permettre l’introduction pendant les épreuves de données précises en rapport avec le sujet de l’épreuve de nature à faire échec au but de tout examen qui est de contrôler l’acquisition des connaissances par les candidats. Le tribunal a donc rejeté l’ensemble des moyens de forme et de fond soulevés par le requérant." C'est le Code rural qui est invoqué, car il s'agissait d'un bac technologique dans une filière agricole. Mais je ne doute pas qu'un Tribunal reprendre les mêmes arguments pour tout autre examen d'état

Mais, sauf que tu as omis quelque chose c'est que le passage que tu as cité est révolu et a été réécrit, aujourd'hui l'article dit "La maîtrise de l'usage des calculatrices représente un objectif important pour la formation de l'ensemble des élèves car elle constitue un outil efficace dans le cadre de leurs études et dans la vie professionnelle, économique et sociale". De ce fait utiliser toute les fonctions de la calculatrice n'est pas une faute si celle-ci est autorisée pendant l'examen. C'est tout ce que j'ai à dire.

>197 En fait, l'exemple que tu cites ne s'applique qu'aux examens professionnels et technologiques de l'enseignement agricole, car c'est le code rural qui s'applique pour leurs examens. Pour les examens de l'éducation Nationale, c'est la circulaire du 16 décembre 1999 qui est à prendre à compte, et qui autorise l'usage de toute les fonctionnalités de la calculatrice (sauf les fonctions de transmissions entre deux calculatrices) à partir du moment où elle est autorisée. Cette circulaire ne s'appliquant pas à l'enseignement agricole, le tribunal de Rennes a du faire jurisprudence pour l'étudiant que tu cites, puis qu'aucun article de code rural ne spécifiait vraiment ce que l'étudiant était autorisé à faire avec sa calculette. Ça ne s'applique donc pas pour le bac.