Bah question de principe... Tu empruntes les affaires de quelqu'un, tu te dois de les lui rendre ensuite, quelle qu'en soit la valeur. Je veux bien qu'une assiette ce ne soit pas grand-chose, mais si l'autrice cédait à son collègue en renonçant à la récupérer sous prétexte que l'enjeu est moindre, ce serait conforter ce dernier dans l'idée qu'il serait libre de garder ce qu'on lui prête. (Et qui nous dit qu'après, il ne va pas refaire le coup avec des objets d'une valeur plus importante que lui auront prêté d'autres personnes ?) Donc pour le principe je trouve normal d'exiger qu'il lui rende l'assiette. Le mec réagit comme si l'autrice le harcelait, mais d'une part rien ne prouve qu'elle réclame son assiette avec tant d'acharnement (c'est très certainement une exagération de la part du gars, il prétend qu'elle en fait des tonnes, mais si ça se trouve elle ne le lui a demandé qu'une ou deux fois), et quand bien même elle se retrouverait à insister pour qu'il la rende, ben c'est de sa faute à lui. Culpabiliser l'autrice pour la faire se sentir illégitime de réclamer son dû, c'est bien pratique pour ne pas assumer sa propre responsabilité. Ce n'est plus lui qui garde indûment ce qui ne lui appartient pas, c'est elle qui fait un caprice. Je sais qu'on ne va pas refaire l'éducation d'un adulte qui doit avoir dans les 20 ans minimum, mais je ne vois pas pourquoi ce serait toujours aux autres de se laisser faire. Ça ne veut pas dire aller jusqu'à se battre pour une assiette hein (clairement ça n'en vaut pas la chandelle) mais faut bien se rendre compte qu'en fermant les yeux là-dessus, on légitimerait des attitudes de voleur.