Confusion totale

Par Anonyme - 26/05/2023 20:20 - France

Aujourd'hui, ma mère, qui perd sérieusement la tête, me téléphone pour me demander quel est mon numéro. Plus j'essaie de lui faire comprendre ce qui ne va pas, plus elle insiste. Il est vrai que de plus en plus elle me parle de moi comme si j'étais une autre personne. Pour ma propre santé mentale, VDM
Je valide, c'est une VDM 3 788
Tu l'as bien mérité 477

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Top commentaires

Le plus dur sera de la convaincre d’aller voir un médecin. Courage …

Sans vouloir te faire peur, ça a commencé comme ça pour ma grand-mère et c'était Alzheimer. Faut dire que même quand elle avait toute sa tête, la mémoire et l'attention c'était pas trop sa came.

Commentaires

Le plus dur sera de la convaincre d’aller voir un médecin. Courage …

Sans vouloir te faire peur, ça a commencé comme ça pour ma grand-mère et c'était Alzheimer. Faut dire que même quand elle avait toute sa tête, la mémoire et l'attention c'était pas trop sa came.

Ratel 20

VDM... Un conseil, ne discute pas, elle n'a probablement plus les capacités de comprendre, reponds juste à sa question, c'est plus simple, plus rapide et il n'y a pas de conflits...

Si c'est effectivement Alzheimer, arrivé au stade où la personne oublie au fur et à mesure il vaut mieux aller dans son sens, répondre à sa question même si elle est déjà censée savoir la réponse, accepter tout ce qu'elle propose ou demande. A la vitesse où l'esprit passe à autre chose il n'y aucun risque. Par exemple: ce ne sera pas une vexation de commencer à faire des valises pour un voyage improvisé puisque bien vite, il y aura un autre projet en route (manger, aller marcher, faire une sieste, commencer un livre...). J'ai observé que si le souvenir s'évapore, l'émotion qui y est liée reste souvent bien plus ancrée; si on crée un conflit ou une tension en essayant à tout prix de raisonner la personne, de la pousser à se souvenir, elle risque de s'énerver (et ça se comprend bien, c'est super frustrant comme situation) ou de se sentir triste, humiliée par exemple. Au final, elle se sent mal sans plus savoir pourquoi et ça augmente sa confusion, ses difficultés immédiates et sa fatigue. SI on peut préserver au moins un peu de paix dans ce genre de pathologie, c'est vraiment très précieux. Malgré tout, le moment où un proche ne nous reconnaît plus est d'une violence extrême. N'hésite pas à t'adresser aux associations d'aidants, de proches de malades! Ça peut être très apaisant de savoir qu'on n'est pas seul.e, que quelqu'un d'autre traverse les mêmes épreuves, les mêmes doutes, les mêmes inquiétudes... Et pour les proches aussi, ça permet d'avoir un peu de paix intérieure. On arrive parfois à apprécier les "bons jours" pour ce qu'ils sont et à accepter les moins bons pour ce qu'ils sont aussi. Bon courage en tout cas!