Comme le gang bang tu veux dire ?

Ben rien ne dit que l'auteure n'a jamais eu d'amis en fait, elle a pu nouer plusieurs liens qui se sont arrêtés avec le temps. Elle a peut-être des difficultés à trouver sa place auprès d'autres personnes ou que sais-je. Puis on ne sait pas à quel point elle se sent en manque, si ça lui pèse beaucoup ou modérément au quotidien. On n'est pas forcément malheureux sans amis. J'ai commencé ma première relation amicale peu avant 20 ans et ça n'a jamais été une souffrance, parce que l'amitié n'est un besoin pour moi qu'à partir du moment où elle existe (puis je préfère les vrais amis aux relations de type camaraderie où l'amusement est presque plus important que les individus). Étant donné sa VDM, l'auteure ne partage vraisemblablement pas mon fonctionnement ; mais du point de vue des parents, l'absence d'amis n'est pas nécessairement inquiétante. Certaines personnes vont peut-être préférer compartimenter leurs relations, ne pas beaucoup les évoquer à leur entourage, et ne pas inviter leurs amis au domicile familial (c'est mon cas). Quant à ses précédents anniversaires, elle a pu les passer en famille tout simplement. 😉 Ton message se voulait peut-être bienveillant, mais je ne suis pas sûr que tes mots soient vraiment ce que l'auteure a besoin de lire, car ils véhiculent l'idée selon laquelle ne pas avoir d'amis est une anomalie. Ces réflexions peuvent avoir un effet culpabilisant, voire amplifier son mal-être si elle en souffre (mais je ne suis pas dans sa tête).

Puisqu'une écrasante majorité de gens ont des amis, ne pas en avoir est bien une anomalie. Affirmer le contraire, c'est se voiler la face. La bienveillance n'est pas feindre d'ignorer l'éléphant au milieu du salon, c'est faire avec du mieux possible. Des fois, ce sont justement les silences gênés pour ne pas aborder un sujet qui font grincer des dents, parce qu'il se crée une distance avec le reste du groupe. Mais la peur de blesser doit être relativisée : un deuil récent, un handicap ou d'autres conditions douloureuses sont souvent un fardeau permanent sur les épaules. Évoquer un sujet sensible ne remuera pas le couteau dans la plaie, parce que cette plaie est trop grande pour en toucher les bords.