Je reste bouche bée devant le manque d'empathie que les védémiens ont depuis un certain temps (imo : trop longtemps ). Un colis dérobé, un cambriolage, un portefeuille subtilisé par un pickpocket, une voiture chouravée ou une baguette raflée, c'est un vol. Une agression. De surcroît, nous n'avons pas connaissance des circonstances du délit. Peut-être qu'il est question d'un vol aggravé. L'auteur.e a pu subir des violences physiques. Qui sait ? Elle n'aurait pas le droit de porter plainte car l'objet du vol ne coûterait qu'un -malheureux- euro ? Je me pose alors la question : Pour vous, quel est le montant minimum du préjudice pour déposer une main courante ou pour porter plainte ? Si demain vous vous faîtes braquer pour une cigarette, allez-vous porter plainte ? Il ne faudrait pas « faire perdre son temps aux forces de l’ordre pour un vol d’un si faible montant ». Imaginez maintenant qu'un policier refuse de prendre votre plainte car c'est une simple cigarette de volée et qu'il vous dise « comment peut-on croire qu'une cigarette volée justifie le temps d'une déposition et un investissement en temps et moyens pour une recherche ? » Vous réagiriez mal. Et je n'ose même pas aborder les symptômes d'anxiété après un vol, la perte du sentiment de sécurité et des troubles dépressifs après une agression. Il faut un cœur et un cerveau.

Ah, merci de remettre les pendules à l'heure. J'ajouterais qu'en n'allant pas porter plainte, on contribue à laisser ces violences se banaliser. Que la police ait plus urgent à faire, soit ; mais l'auteur du vol est susceptible de commettre ou d'avoir commis d'autres agressions (peut-être plus graves que celle-ci), donc pour la sécurité de tous, il vaut mieux que ce type soit connu des services de police. Là c'est un vol de baguette, mais demain ce sera quoi ? Même si dans les faits il y a de fortes chances que la plainte n'aboutisse pas, je n'hésiterais pas à aller dénoncer l'individu qui me déroberait mon pain (à fortiori s'il me menace ou m'agresse physiquement), ne serait-ce que pour le principe : ce n'est pas parce que le montant du butin est dérisoire que sa violence doit rester impunie.