Par è_é - 05/11/2009 19:38

Aujourd'hui, j'ai retrouvé une serviette périodique utilisée enroulée autour de la poignée de ma porte. J'en conclus que ma voisine schizophrène est revenue de sa cure. VDM
Je valide, c'est une VDM 72 221
Tu l'as bien mérité 3 071

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Top commentaires

J'attends avec impatience la "VDM2, le retour" quand elle aura mis un tampon dans ta serrure...

The Space Cowboy 1

Faut la comprendre aussi... Elle te prend sûrement pour le cerveau d'un immense complot monté contre sa personne, ou bien comme l'horrible monstre créé par une tribu extra-terrestre prête à envahir la Terre... Il est normal qu'elle se protège en essayant de t'empêcher d'ouvrir ta porte ! (Sinon, oui, VDM. Mais pas seulement pour toi...)

Commentaires

#12, je t'aime pour avoir cité du Pérusse dans ton commentaire. Pareil pour #7 parce que c'était très drôle x)

Pas trop d'accord avec toi mccain sur un point ( pas mal le pseudo au passage) : le passage à l'acte pour le suicide. Possédant moi-même un frère schizophrène, on m'a pas mal renseigné sur le sujet, et le taux de suicide chez les schizophrènes est tout simplement énorme : 15% des malades ! Je tiens à préciser au passage que c'est facile de dire "ça se soigne", mais on oublie souvent de préciser que c'est une psychose (le malade est persuadé qu'il ne l'est pas) ... Allez faire prendre des médicaments à quelqu'un qui se croit en bonne santé, et qui très souvent n'admettra jamais qu'il est malade. Il est passé devant une tonne de psy mon frère, et croyez moi, lorsqu'il vient nous dire que c'est tous des incompétents qui veulent sa mort, c'est difficile de lui faire comprendre que le traitement, c'est pour son bien. Voilà, assez causé, j'espère pour vous ne serez jamais confronté à ce genre d'ennuis, c'est dur à gérer desfois.

J'ai vu un reportage sur cette maladie, et il y a plusieurs degrés. Certains ont bien récupéré et sont conscients qu'ils sont malades, et d'autres sont dans des centres ultra-sécurisés. En tout cas, j'avais de la peine pour ces personnes, surtout celui qui nous disait que c'était une voix qui lui avait ordonné de se taper la tête contre les murs :(. Toutes les contusions qu'il avait il ne pouvait même plus parler. C'est vraiment une maladie à encadrer pour éviter qu'elle ne se blesse, ou blesse les autres. On le prend à la rigolade vu l'instant cocasse de la VDM, mais c'est vrai que c'est une maladie à prendre avec le plus grand sérieux.

#93 (Sanbi): "Je tiens à préciser au passage que c'est facile de dire "ça se soigne", mais on oublie souvent de préciser que c'est une psychose (le malade est persuadé qu'il ne l'est pas) ... Allez faire prendre des médicaments à quelqu'un qui se croit en bonne santé, et qui très souvent n'admettra jamais qu'il est malade." (mode provocation on) Justement c'est pas avec des médicaments que ça se soigne. Et c'est peut-être toi qui devrais faire une psychanalyse... (/mode provocation on) Bon, sérieusement, je ne vais pas nier que des drogues pharmaceutiques peuvent, au moins ponctuellement, faire partie du soin d'un schizophrène. Mais il reste que dans la très grande majorité des cas, les médicaments ne sont pas donnés pour soigner mais pour camoufler le fait que l'on n'a pas l'intention de soigner, parce que c'est effectivement difficile, ça demande d'écouter le malade et déjà les bien portants on n'a pas tendance à les écouter, et parce que ça demanderait probablement de se remettre en question. Toujours sérieusement, c'est également très difficile de soigner les schizophrènes non pas tant parce qu'ils refusent le traitement que parce que leur famille et entourage refuse de faire une psychanalyse, au moins minimale. Évidemment ce n'est pas parce que la famille est considérée plus malade que le patient désigné qu'on insiste sur l'importance de leur psychanalyse, mais parce que justement en tant que moins malade ils peuvent, en théorie, plus facilement entrer en thérapie et comprendre - et par conséquent gérer et prendre du recul - ce que cette folie leur évoque, et donc apaiser progressivement la part des angoisses du schizophrène qui est liée à ses rapports à son entourage. En pratique, ça se passe généralement moins bien (pour info, j'ai également un frère atteint, et mes parents ont préféré donner foi aux théories délirantes sur l'origine génétique de la maladie que d'accepter de s'analyser, donc je sais un tout petit peu de quoi je parle)... Pour en revenir à la VDM initiale, le problème de la psychiatrie institutionnelle qui s'est construite contre la psychiatrie asilaire qui a fait mourir de faim 40 000 malades mentaux sous le régime de Vichy, c'est qu'à force de lutter contre les internements abusifs et de compter (certes avec raison) sur le "pouvoir soignant du peuple" elle ne voit pas que relâcher des malades mentaux dans une société d'une brutalité barbare amène certes à leur insertion sociale, mais parmi les exclus, ce qui revient à lâcher des agneaux parmi les loups - et qu'on peut difficilement appeler ça une thérapeutique efficace.

#82 pommepommepomme : "J'approuve point par point le commentaire de Mccain, et je n'aurai rien d'autres à ajouter... à une nuance près : les schizophrènes ne sont pas forcément repliés sur eux-même. Après ça dépend ce qu'on entend par "replié sur soi", mais prend un psychotique dans la rue par exemple, certains sont extrêmement "extraverti"" Un psychotique n'est pas nécessairement schizophrène : il y a des psychoses schizophréniques et des psychoses non schizophréniques. Et le repli sur soi fait bien partie de l'ensemble des symptômes évocateurs de schizophrénie. Merci de ne pas dire n'importe quoi, je suis d'accord là-dessus avec mccain. En revanche, comme Sanbi (#93), je ne partage pas ce qu'elle dit sur le suicide : de nombreuses personnes diagnostiquées schizophrènes se suicident, c'est un risque majeur dans cette maladie. À condition, bien sûr, d'en être réellement atteint ! Et là... je rejoins lienrag (#95) quand il ou elle dit : "Mais il reste que dans la très grande majorité des cas, les médicaments ne sont pas donnés pour soigner mais pour camoufler le fait que l'on n'a pas l'intention de soigner". Car je crois que c'est très vrai dans de nombreux cas, et cela pour une simple et bonne raison : la schizophrénie, les médecins savent-ils eux-mêmes ce que c'est ? Ou bien ont-ils simplement collé ce mot sur un phénomène qu'ils ne comprennent pas encore, que la science n'a pas encore élucidé ? Si c'est le deuxième cas, on se demande bien comment ils pourraient soigner les patients concernés (à part les transformer en légumes à coups de neuroleptiques en doses inadaptées), d'autant plus que, toujours comme le dit lienrag, ils ne les écoutent pas, alors que l'écoute est essentielle. On touche ici aux limites de la médecine (psychiatrique, en tout cas), je n'irai donc pas plus loin dans le commentaire, mais lorsqu'on y est confronté (moi aussi, j'ai un proche qui...), on a réellement de quoi se poser la question.

C'est pas drôle mais pourtant si quand même un peu! :D