Elle prend le TGV en fauteuil roulant : oubliée par les agents, elle fait un détour de plus de 600 km

Emmanuelle, une doctorante eu neurosciences, revenait de ses vacances à Vintimille, en Italie. En fauteuil roulant électrique, la jeune femme avait bien pris soin de souscrire à l’offre « Accès Plus » de la SNCF, un service gratuit d’accueil de gare et d’accompagnement de train à destination des personnes en situation de handicap, afin de rejoindre son domicile à Grenoble sans problème.
Mais les choses ne se sont finalement pas passées comme prévu. Lorsque le train s'arrête à Avignon, Emmanuelle, pressée de prendre sa correspondance en direction de la ville de Grenoble, ne voit aucun agent à l'horizon pour la prendre en charge. Aïe.
Interrogée par LCI, la malheureuse affirme que la SNCF lui a « expliqué qu’[elle] pensait que [son] train partait d’Avignon » et que de ce fait, elle n’avait pas de correspondance à prendre. D’autres usagers, dans l’espoir de l’aider, on tenté de trouver un agent dans les environs… en vain. Trois minutes d’arrêt en gare n’ont pas suffi à la jeune femme pour sortir de son train, reparti aussitôt direction Paris, soit à plus de 600 km de là !
« Encore ! » s’est exclamée la contrôleuse
Grâce à l’aide de deux autres passagers, Emmanuelle a pu informer une contrôleuse de l’oubli des agents d’Avignon concernant sa prise en charge. Cette dernière se serait exclamée : « encore ! » Mais dans l’impossibilité de faire quoi que ce soit, Emmanuelle a dû patienter pendant quelques heures sans pouvoir aller aux toilettes du TGV, trop étroites pour accueillir une personne en fauteuil roulant.
Mais à Paris, le calvaire continue de plus belle. Une fois de plus, aucun agent n’est informé de la présence d’une autre personne à mobilité réduite dans le train, et un nouveau passager doit se charger d’aller appeler un agent pour prendre Emmanuelle en charge.
D’autres agents, prévenus de la gravité de la situation, finissent enfin par trouver une place dans un train direction Grenoble. Emmanuelle a pu regagner sa ville à 21 heures, au lieu de 16 heures. On admire son courage !
Mais vivre avec un handicap, c'est un aimant à VDM quand il s'agit de déplacement